Convention Etat-Unédic-Pôle emploi 2019-2022
Préambule
Dans le cadre de la convention tripartite 2015-2018, Pôle emploi a réalisé des progrès importants en matière de personnalisation de ses services, au travers de l’intensification de l’accompagnement pour les demandeurs d’emploi les moins autonomes, de la spécialisation des conseillers dans la relation avec les entreprises, de l’innovation continue en matière de services digitaux et du renforcement de l’adaptation de son réseau aux besoins et aux spécificités des territoires.
La convention 2019-2022 s’inscrit dans un contexte caractérisé par des tensions accrues de recrutement pour les entreprises, en particulier pour les TPE-PME, et par des risques d’exclusion du marché du travail croissants du fait de la discontinuité des parcours d’emploi. Les objectifs stratégiques fixés à Pôle emploi pour les quatre prochaines années répondent dans ce contexte à une volonté forte de l’Etat, de l’Unédic et des partenaires sociaux d’accélérer les recrutements des entreprises et de favoriser l’accès à l’emploi durable des demandeurs d’emploi, en répondant de façon plus réactive à leurs besoins et en agissant sur le développement des compétences afin de prévenir l’éloignement durable du marché du travail et le chômage récurrent.
Cette convention vise ainsi à réaliser un réel saut qualitatif en matière d’accompagnement des demandeurs d’emploi et des entreprises. Ces orientations s’inscrivent par ailleurs en pleine cohérence avec la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, le plan d’investissement dans les compétences et la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. Elles visent enfin à répondre aux attentes exprimées à l’égard du service public de l’emploi et recueillies par Pôle emploi dans le cadre de la démarche de concertation mise en œuvre en 2018 auprès de demandeurs d’emploi, d’entreprises, de partenaires mais aussi de ses propres salariés.
Trois orientations stratégiques sont fixées dans ce cadre à Pôle emploi pour la période 2019-2022 :
- accélérer et faciliter le retour à l’emploi durable des demandeurs d’emploi, en adaptant la personnalisation et l’intensification de l’accompagnement aux besoins de chacun, tout au long de son parcours ;
- lutter plus efficacement contre les difficultés de recrutement des entreprises, en répondant de manière personnalisée et réactive aux besoins des entreprises, notamment des petites et moyennes entreprises (TPE-PME) ;
- développer et valoriser les compétences et les qualifications des demandeurs d’emploi afin de favoriser les recrutements, en proposant notamment des formations plus pertinentes, plus personnalisées, plus lisibles et plus rapidement accessibles.
Pour mener à bien l’ensemble de ces actions, Pôle emploi poursuivra le développement des partenariats stratégiques avec les acteurs du Service public de l’emploi et de l’insertion, ainsi qu’avec les Conseils régionaux, les branches professionnelles et les opérateurs de compétences. Ces partenariats devront permettre de mieux identifier les besoins en compétences à l’échelle locale, afin de veiller à l’adéquation entre les besoins des territoires et les moyens mis en œuvre par Pôle emploi.
L'atteinte de ces objectifs stratégiques reposera par ailleurs sur un approfondissement de la transformation de Pôle emploi, en s’appuyant sur une politique d’innovation ouverte, sur le développement des compétences de ses agents et le renforcement de leur capacité d’initiative. Cette transformation vise également à renforcer les engagements de Pôle emploi en matière de responsabilité sociale et environnementale, tout en portant une attention continue à la qualité de vie au travail de ses salariés.
Objectif 1 - Mieux connaitre et anticiper les besoins de chaque demandeur d’emploi et y répondre de façon personnalisée tout au long de son parcours pour accélérer son retour à l’emploi durable
Face à la diversité et à la discontinuité croissante des trajectoires professionnelles, Pôle emploi doit franchir un nouveau cap dans la personnalisation et l’intensification de l’accompagnement, en proposant à chaque demandeur d’emploi des services pleinement adaptés à sa situation.
1. Pôle emploi propose rapidement après l’inscription un diagnostic approfondi de la situation du demandeur d’emploi pour mieux répondre à ses besoins
Tout demandeur d’emploi bénéficie dès son inscription, d’une information en ligne sur ses droits et ses obligations et sur l’offre de services de Pôle emploi, ainsi que d’une première analyse de sa situation vis-à-vis du marché du travail.
Pôle emploi intensifie le démarrage de l’accompagnement des demandeurs d’emploi dans les premières semaines suivant leur inscription, dans le cadre d’un « pack de démarrage » mis en place progressivement en 2020. Tout demandeur d’emploi nouvellement inscrit se voit proposer jusqu’à deux demi-journées consacrées à l’analyse de sa situation, à la confrontation de ses compétences au marché du travail, à la présentation des services de Pôle emploi (accompagnement, formation, indemnisation,…) et, en fonction de ses besoins, à une première mise en action (repérage d’entreprises à contacter, travail sur le projet professionnel ou sur les techniques de recherche d’emploi…). Ce « pack », composé de temps collectifs et individuels, permet d’établir un diagnostic objectivé des besoins d’accompagnement ou de formation et des freins à lever et d’élaborer le projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) en lien avec son conseiller référent. A partir de 2021, ce diagnostic est progressivement proposé aux demandeurs d’emploi réinscrits sans contact avec Pôle emploi depuis au moins un an.
La première demi-journée de ce nouveau diagnostic a lieu dans un délai moyen de 3 semaines après l’inscription, sauf pour les demandeurs d’emploi qui souhaitent le reporter, notamment au regard de perspectives de retour rapide à l’emploi. Ces derniers sont contactés par un conseiller de Pôle emploi dans un délai d’un mois après l’inscription, afin d’élaborer en concertation le PPAE. Ils ont également la possibilité de contacter un conseiller, ont accès à l’offre de services en ligne de Pôle emploi, et bénéficient du « pack » dans un délai moyen de 3 mois s’ils n’ont pas retrouvé un emploi, ou plus tôt à leur demande.
2. Pôle emploi améliore la connaissance des besoins du demandeur d’emploi tout au long de son parcours et renforce la personnalisation de l’accompagnement, notamment pour prévenir l’éloignement durable du marché du travail ou le chômage récurrent
2.1. Proposer aux demandeurs d’emploi des réponses personnalisées, au plus près de leurs besoins, en fonction du diagnostic initial et actualisé en continu, pour accompagner les demandeurs d’emploi vers l’emploi durable
A compter de fin 2019, Pôle emploi expérimente l’enrichissement de l’actualisation et la mise en place d’un « journal de la recherche d’emploi », partagé entre le demandeur d’emploi et son conseiller. A cette fin, les demandeurs d’emploi peuvent bénéficier d’un accompagnement en agence et par téléphone pour s’actualiser et remplir ce « journal ». Celui-ci permet à Pôle emploi de mieux détecter l’évolution de la situation et des besoins des demandeurs d’emploi, afin d’y répondre plus rapidement et plus efficacement, avec l’appui de solutions d’intelligence artificielle d’aide au diagnostic et de recommandations. Ce journal est utilisé à des fins d’accompagnement des demandeurs d’emploi : il n’est pas un outil de contrôle de l’intensité de la recherche d’emploi.
Des points d’étape en ligne sont par ailleurs proposés à échéances régulières, afin de réévaluer la capacité des demandeurs d’emploi à mener leurs démarches de manière autonome, leur proposer des services ou un entretien au regard de l’évolution de leur situation et de leurs besoins.
2.2. Renforcer la personnalisation de l’accompagnement
En fonction du diagnostic initial et actualisé en continu, Pôle emploi développe une offre de services adaptée aux besoins de chaque demandeur d’emploi, et personnalisée via des modalités d’accompagnement différenciées.
Pour les personnes les moins autonomes dans leur recherche d’emploi, de nouvelles approches d’accompagnement intensifié sont expérimentées, notamment pour les demandeurs d’emploi de longue durée mais aussi les personnes en activité réduite, autour de moments-clés de leur parcours, par exemple la sortie d’une formation.
Pour les personnes les plus autonomes dans leur recherche d’emploi, un accompagnement plus digital et collectif est proposé à partir du 2e semestre 2020 : les échanges avec Pôle emploi s’appuient sur une animation collective en ligne et en agence, des échanges à distance et la possibilité de se saisir en autonomie de davantage de services. Un réseau social en ligne permet la création de communautés de demandeurs d’emploi, afin de leur permettre de s’appuyer sur l’expérience des autres pour les orienter dans leurs recherches.
En complément, pour les demandeurs d’emploi en situation de cumul ou d’alternance prolongés entre emploi et chômage, Pôle emploi adapte son offre de services et mobilise notamment, à partir de 2020, une nouvelle prestation incluant un diagnostic en profondeur des causes de leur situation, des ateliers personnalisés à des horaires adaptés et une orientation vers les services, prestations et formations utiles, afin de leur permettre d’évoluer rapidement vers l’emploi durable. Par ailleurs, les services et formations proposés par Pôle emploi sont rendus plus modulaires et adaptés aux particularités de leurs situations, en vue notamment de favoriser la reconnaissance et la valorisation des compétences acquises. Les cahiers des charges des formations achetées par Pôle emploi concourent à cet objectif en favorisant la formation à distance et en permettant la suspension temporaire de la formation en cas de reprise d’activité. Les partenariats avec les acteurs du conseil en évolution professionnelle des salariés sont renforcés pour assurer la continuité de l’accompagnement des demandeurs d’emploi qui travaillent.
Pour les demandeurs d’emploi créateurs d’entreprises, Pôle emploi soutient l’émergence de projets en mobilisant une prestation spécifique et informe les demandeurs d’emploi des différents dispositifs dispensés par les partenaires nationaux ou locaux, notamment les Conseils régionaux.
Dans le prolongement de la réforme de l’assurance chômage, Pôle emploi propose aux travailleurs indépendants nouvellement inscrits un accompagnement adapté à leurs besoins, en tenant compte des spécificités de leur situation.
Enfin, Pôle emploi mobilise les dispositifs dédiés aux publics présentant des difficultés particulières pour accéder à l’emploi, notamment les parcours emploi compétences (PEC) et, pour les demandeurs d’emploi résidant en quartier prioritaire de la politique de la ville, Pôle emploi contribue à la montée en régime du dispositif des emplois francs.
Afin de tenir compte de l’évolution des besoins du demandeur d’emploi dans son parcours et d’y répondre de façon proactive, Pôle emploi réalise des revues de portefeuilles régulières. En fluidifiant les changements de modalité de suivi et d’accompagnement dont les demandeurs d’emploi bénéficient, elles permettent de les orienter vers les services les plus adaptés à leurs besoins, par une intensification ou un allégement de leur accompagnement. L’actualisation du PPAE peut être réalisée à l’occasion des différents contacts et échanges avec Pôle emploi.
Dans ce cadre, Pôle emploi porte une attention particulière à la remobilisation des demandeurs d’emploi en situation d’éloignement durable de l’emploi. Grâce notamment aux informations fournies par le journal de la recherche d’emploi et les points d’étape en ligne (cf. supra), Pôle emploi actualise le diagnostic de leur situation, identifie les causes du chômage de longue durée et mobilise les solutions adaptées pour réactiver la recherche d’emploi.
2.3. Réagir rapidement aux situations de démobilisation et d’insuffisance de recherche d‘emploi à travers un meilleur contrôle de la recherche d’emploi
Pôle emploi renforce son action en matière de contrôle de la recherche d’emploi à travers la professionnalisation des effectifs dédiés au contrôle de la recherche d’emploi, l’amélioration des outils de ciblage sans restreindre la part des contrôles aléatoires décidée par le conseil d’administration de Pôle emploi, l’articulation entre les équipes de contrôle et les conseillers en charge de l’accompagnement et l’attention portée à l’information du demandeur d’emploi. En s’appuyant sur les résultats obtenus au cours de la convention précédente, Pôle emploi réalise également les contrôles dans un but de redynamisation du demandeur d’emploi.
3. Pôle emploi sécurise et simplifie les démarches d’indemnisation, tout en confortant un haut niveau de qualité du traitement de l’allocation
Afin de sécuriser et de simplifier les démarches d’indemnisation, Pôle emploi intègre progressivement les informations issues de la déclaration sociale nominative (DSN) pour le calcul des droits à l’indemnisation tout en veillant, avec l’Etat et l’Unédic, à la fiabilisation des données entrantes.
Chaque demandeur d’emploi bénéficiaire d’une allocation dispose, à horizon 2021, d’un conseiller référent indemnisation pour répondre de manière fiable et personnalisée à ses questions relatives à l’indemnisation, et lui permettre de mieux anticiper l’impact de ses changements de situation sur ses droits, en tenant compte des évolutions règlementaires en matière d’assurance chômage. Les conseillers en charge de l’accompagnement et ceux en charge de la gestion des droits assurent, par leur coordination, une prise en charge de l’ensemble des problématiques rencontrées par les demandeurs d’emploi.
Pôle emploi garantit par ailleurs un traitement harmonisé et personnalisé des demandes d’allocations des demandeurs d’emploi relevant des annexes 8 et 10 (artistes et techniciens de l’audiovisuel, du spectacle et du cinéma) et des demandeurs d’emploi relevant des dispositifs particuliers (mandataires sociaux, indépendants, salariés circulant au sein de l’espace européen, salariés expatriés…).
Parallèlement, Pôle emploi poursuit ses efforts en matière de prévention des trop-perçus, dans l’objectif d’en diminuer le volume, notamment à travers la possibilité de déclarer séparément chaque activité exercée dans le mois, ou encore grâce à une meilleure exploitation des données relatives aux emplois repris. Enfin, Pôle emploi et l’Unédic travaillent conjointement au renforcement de la lisibilité des règles d’indemnisation et à la simplification des démarches de demande d’allocation et d’actualisation.
4. Pôle emploi apporte à tout instant au demandeur d’emploi une information et des services fiables, accessibles et réactifs
4.1. Clarifier l’offre de services de Pôle emploi et l’adapter aux besoins et usages locaux
Chaque agence Pôle emploi propose aux demandeurs d’emploi une sélection de services (informations, ateliers, services digitaux, prestations de Pôle emploi et de ses partenaires locaux) plus lisibles et plus modulaires, correspondant à leurs besoins et, en complément d’un socle commun de services présents sur l’ensemble du territoire, adaptée à la situation locale du marché du travail, de manière à permettre à chacun de s’en saisir, en autonomie ou avec son conseiller.
4.2. S’assurer que les services de Pôle emploi sont pleinement accessibles, notamment pour les personnes en situation de handicap
Pôle emploi maintient le niveau de maillage territorial de ses services et leur qualité sur l’ensemble du territoire. Il veille à l’adéquation entre les besoins des territoires et les moyens mis en œuvre. Pôle emploi continue de renforcer l’accès à ses services via son réseau d’accueil physique en agence, sa contribution dans les Maisons des Services Aux Publics et son implication dans les plans d’accessibilité en transports en commun à son réseau d’agences. Il continue aussi de développer l’accès à distance aux services d’accompagnement, notamment à travers la visioconférence.
Pôle emploi poursuit la simplification de l’ergonomie de ses services digitaux et leur mise en accessibilité, notamment pour les personnes en situation de handicap, tout en renforçant, avec l’appui de ses partenaires, ses actions pour lutter contre la précarité numérique et l’illectronisme, par une détection rapide de ces situations, une évaluation et le développement des compétences numériques des demandeurs d’emploi.
4.3. Offrir de nouvelles solutions pour les usagers grâce au digital, en complémentarité avec l’accompagnement par le conseiller référent
Afin de contribuer à rendre les conseillers référents plus disponibles pour répondre de manière réactive aux demandeurs d’emploi, des solutions s’appuyant sur l’intelligence artificielle sont développées pour faciliter la réponse à tout moment aux questions les plus simples.
Afin de continuer à favoriser le développement d’un écosystème digital de l’emploi et l’émergence de services de qualité pour les usagers, Pôle emploi poursuit résolument sa politique d’ouverture et de partage des données et renforce son soutien aux start-ups et aux acteurs de l’économie numérique dans le domaine de l’emploi, tout en garantissant le respect des principes d’universalité et de continuité du service public.
5. Pôle emploi favorise la mobilité des demandeurs d’emploi
5.1. Renforcer le soutien aux mobilités quotidiennes des demandeurs d’emploi
Pôle emploi renforce le dispositif de détection des problématiques de mobilité, propose aux demandeurs d’emploi concernés un diagnostic approfondi de leurs freins à la mobilité qu’ils soient financiers, cognitifs ou psychosociaux, afin de mobiliser les solutions les plus adaptées au regard de leur situation. Pôle emploi expérimente de nouvelles modalités de gestion et d’attribution des aides financières à la mobilité pour mieux les adapter aux besoins des demandeurs d’emploi. Enfin, Pôle emploi encourage le développement de nouvelles formes de mobilité durable comme le covoiturage.
5.2. Développer l’accompagnement de la mobilité résidentielle des demandeurs d’emploi
Pour élargir les opportunités de recrutement et répondre aux besoins des territoires où les tensions sur l’emploi sont particulièrement fortes, un accompagnement est proposé aux personnes volontaires pour faciliter leur mobilité et leur installation dans un nouveau territoire. Pôle emploi s’appuie sur des partenariats avec les collectivités et les acteurs du logement pour proposer une offre de services intégrée aux demandeurs d’emploi (à titre d’exemples : solutions de logement, aide à la recherche d’emploi du conjoint, information concernant les capacités d’accueil des jeunes enfants ou encore de scolarisation...).
6. Pôle emploi renforce ses partenariats stratégiques avec les autres acteurs du service public de l’emploi (SPE) et de l’insertion ainsi qu’avec les autres SPE européens, pour mieux coordonner leurs services et assurer à chacun un parcours fluide d’insertion dans l’emploi
Pôle emploi contribue au développement de synergies avec les Missions locales, les Cap emploi, l’Apec, l’Afpa et les autres acteurs nationaux ou locaux du champ de l’emploi.
Pôle emploi enrichit son offre de services en matière d’accompagnement des personnes en situation de handicap. Il renforce la dynamique partenariale avec les Cap emploi et travaille au rapprochement des deux réseaux.
Pour les jeunes en recherche d’emploi, Pôle emploi développe une meilleure articulation avec l’offre de services des Missions locales, notamment par le biais d’une coopération renforcée et d’actions de rapprochement entre les deux réseaux dans le cadre d’expérimentations.
Pour les personnes présentant des risques d’exclusion durable du marché du travail, Pôle emploi assure, en cohérence avec la Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, avec les Conseils départementaux et les acteurs de l’insertion, la mise en œuvre de la garantie d’activité en mobilisant l’accompagnement global, notamment pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active.
Enfin, Pôle emploi participe au réseau des services européens de l’emploi afin de faciliter la mise en relation des demandeurs d’emploi et des employeurs au niveau européen, favorise la mobilité internationale des demandeurs d’emploi à travers une offre dédiée, développe ses échanges d’expertises avec ses homologues internationaux, et contribue aux partenariats transfrontaliers.
Objectif 2 - Prévenir et lutter plus efficacement contre les difficultés de recrutement des entreprises
Pôle emploi répond de manière personnalisée et réactive aux besoins des entreprises, et se donne pour priorité de répondre aux enjeux des métiers en tension, notamment pour les petites et moyennes entreprises (TPE-PME). Il développe ses relations avec les branches professionnelles pour apporter un meilleur service aux employeurs dans les territoires.
1. Pôle emploi améliore la lisibilité et la personnalisation de son offre de services à destination des entreprises notamment des TPE-PME
Pôle emploi propose aux recruteurs, particulièrement aux TPE-PME, via différents canaux, une sélection de services (analyse de poste, appui à la rédaction de l’offre, présélection de candidatures, recrutement par simulation, etc.) et de dispositifs financiers adaptés à leurs besoins. Les recruteurs peuvent bénéficier de l’appui d’un conseiller pour identifier au sein d’une offre de services claire et compréhensible les services les plus pertinents pour leur recrutement, et traiter de façon personnalisée leurs offres d’emploi.
Pôle emploi s’appuie également sur les offres de services et aides au recrutement mises en place par ses partenaires nationaux ou locaux et s’attache à faciliter l’accès des entreprises à l’information sur l’ensemble des aides au recrutement. Il contribue avec l’ensemble des services publics et des acteurs concernés aux travaux sur la mise en place d’une réponse commune de premier niveau aux entreprises prévue par la loi pour un Etat au service d’une société de confiance. Il favorise le déploiement des clauses sociales sur le territoire en informant les entreprises du dispositif, et en proposant des candidatures aux entreprises répondant à ces marchés.
Pôle emploi développe son activité de services auprès des structures de l’insertion par l’activité économique et des entreprises adaptées.
2. Pôle emploi propose à chaque entreprise qui le souhaite, une analyse de son potentiel de recrutement et les services destinés à prévenir d’éventuelles difficultés
Pôle emploi poursuit son action en matière de transparence du marché du travail, en assurant aux entreprises un service de dépôt d’offre simple et sécurisé, en diffusant les offres déposées sur les sites de ses partenaires sur pole-emploi.fr, et en mettant par ailleurs à disposition l’ensemble des données concernant les offres d’emploi confiées à Pôle emploi. Il procède à un contrôle de la légalité des offres publiées sur son site Internet et poursuit son action en matière de lutte contre les offres frauduleuses, contre les discriminations et en faveur de l’égalité professionnelle.
Pour aider les entreprises à objectiver dès le départ leur potentiel et à concrétiser leurs projets de recrutement, Pôle emploi renforce sa capacité à établir un diagnostic approfondi du potentiel de recrutement. A partir de 2021, un assistant virtuel s’appuyant sur l’intelligence artificielle est mis à disposition des entreprises et des conseillers pour analyser l’attractivité de l’offre d’emploi déposée au regard du marché du travail local et proposer des solutions pour l’améliorer.
3. Pôle emploi répond avec réactivité aux difficultés de recrutement
Pour répondre plus efficacement aux difficultés de recrutement anticipées ou constatées, Pôle emploi propose aux entreprises plusieurs solutions mobilisables qui tiennent compte du diagnostic local et de leurs besoins. Ce diagnostic est réalisé avec l’appui de son réseau de correspondants régionaux dédiés.
Des opérations ciblées sur un secteur en tension (#VersunMétier) continuent d’être organisées sur un rythme régulier dans chaque agence, en renforçant les synergies entre les conseillers en charge de l’accompagnement et ceux en charge des entreprises : des actions d’information sur les opportunités offertes dans les métiers en tension sont engagées afin de renforcer l’attractivité des entreprises et secteurs qui recrutent ; les entreprises rencontrant des difficultés récurrentes de recrutement peuvent bénéficier d‘un accompagnement pour valoriser les métiers en tension de leur établissement ou de leur secteur.
Pôle emploi s’engage dès 2020 à recontacter toutes les entreprises dont le recrutement n’a pas abouti dans les 30 jours, avec une attention particulière portée aux besoins des TPE-PME. A l’issue d’une analyse de la situation, Pôle emploi propose à l’entreprise, en cas de difficulté de recrutement, un service adapté avec un engagement de délai : travail sur les critères de l’offre, analyse de poste, pré-sélection de candidats, élargissement de la recherche à d’autres profils de candidats, action de promotion du métier ou du secteur, formation de candidats préalable au recrutement...
Pôle emploi s’appuie, pour la mise en œuvre de ces actions, sur des partenariats avec des acteurs nationaux ou locaux : branches professionnelles, chambres consulaires, opérateurs de compétences, Conseils régionaux, pôles de compétitivité, DIRECCTE et autres acteurs du service public de l’emploi, opérateurs et établissements publics etc.
Le recours à la méthode de recrutement par simulation (MRS) est développé pour les entreprises ayant des volumes de recrutement conséquents ou en mutualisant les besoins d’entreprises recherchant des candidats sur un même métier.
Pour élargir les opportunités de recrutement et répondre aux besoins des territoires où les tensions sont particulièrement fortes, Pôle emploi informe les demandeurs d’emploi de l’existence d’offres d’emploi adaptées à leur profil dans un autre territoire.
Par ailleurs, Pôle emploi travaille à la mise en place progressive de communautés d’expertise au sein de son réseau, afin qu’au moment opportun de leur parcours et en complémentarité avec les conseils délivrés par leur conseiller référent, les demandeurs d’emploi puissent bénéficier d’informations spécifiques aux secteurs en tension dans lesquels ils recherchent un emploi ou une formation, notamment les informations destinées à faciliter à leur intégration professionnelle.
4. Pôle emploi développe ses activités de prospection et de promotion de profils à destination des entreprises ayant un potentiel de recrutement
Pôle emploi étoffe ses activités de prospection d’offres et de propositions de candidats auprès d’entreprises susceptibles de recruter (notamment parmi les entreprises de moins de 50 salariés), sur les territoires connaissant une pénurie d’offres visibles sur certains secteurs d’activité ou métiers pour lesquels des candidats potentiels sont disponibles. Ce ciblage s’appuie sur un diagnostic partagé avec l’écosystème local, notamment les DIRECCTE, les branches professionnelles et les chambres consulaires.
Objectif 3 - Développer les compétences et les qualifications des demandeurs d’emploi afin de favoriser leur recrutement, en s’appuyant notamment sur le plan d’investissement dans les compétences
Dans un contexte où les besoins en compétences des entreprises (savoirs, savoir-faire et savoir-être professionnels) évoluent, où leur maîtrise est de plus en plus déterminante pour accroître les chances d’accès à l’emploi, et où l’Etat, notamment à travers le plan d’investissement dans les compétences, et les partenaires sociaux portent des ambitions fortes en matière de formation des demandeurs d’emploi, Pôle emploi inscrit les compétences au cœur de son approche du recrutement et de ses services en faveur des demandeurs d’emploi et des entreprises.
1. Pôle emploi accompagne le développement des compétences des demandeurs d’emploi à travers des formations plus pertinentes, plus personnalisées, plus lisibles et plus rapidement accessibles, ainsi que l’orientation vers les contrats apprenants
1.1. Développer la capacité à identifier de manière prospective les besoins en compétences du territoire
Pôle emploi travaille à renforcer la connaissance précise des besoins en compétences des territoires, pour anticiper les besoins des entreprises, notamment dans les secteurs en développement ou en tension au niveau local et pouvoir y apporter des réponses au bon moment. Il co-construit ce diagnostic avec ses partenaires, en particulier les Conseils régionaux dans le cadre des pactes régionaux d’investissement dans les compétences, ainsi qu’avec les DIRECCTE, les branches professionnelles et les opérateurs de compétences.
Il met à leur disposition un outil digital d’aide à la décision continuellement enrichi avec ses partenaires, notamment les branches professionnelles, en s’appuyant notamment sur les outils existants (Forma’Diag) et l’enquête Besoins en Main d’œuvre (BMO), afin d’améliorer la pertinence des formations achetées au regard des besoins en compétences des territoires et d’améliorer la coordination des stratégies partenariales d’achat de formation.
1.2. Inscrire les formations dans des parcours d’accès à l’emploi, en lien avec les besoins des employeurs
Pour permettre aux demandeurs d’emploi de bénéficier de davantage d’opportunités d’emploi, et dans un contexte où l’Etat réalise un effort budgétaire sans précédent en matière de formation à travers le plan d’investissement dans les compétences (PIC), Pôle emploi doit assurer la réussite de ce plan coordonné par les Conseils régionaux, ciblé sur les demandeurs d’emploi et les jeunes les moins qualifiés et en prêtant une attention particulière aux personnes en situation de handicap. Dans ce cadre, Pôle emploi assure aux demandeurs d’emploi des parcours de formation plus personnalisés, plus cohérents et plus fluides, grâce :
- à une politique d’achat de formations plus ciblées et plus modulaires, permettant une forte individualisation des parcours (y compris pour les demandeurs d’emploi qui travaillent), sur la base de blocs de compétences à acquérir (à partir d’un référentiel partagé proposé par l’Etat et France compétences, en dialogue avec Pôle emploi et les opérateurs de compétences) et intégrant des modules de remise à niveau, des séquences en entreprise et des actions de suivi visant à limiter les abandons en cours de formation ;
- une politique de contrôle renforcée et un dialogue de performance exigeant avec les organismes de formation pour garantir la qualité des formations ;
- au développement des savoir-être professionnels, qui font l’objet d’une action particulière de Pôle emploi au travers du diagnostic personnalisé et de prestations dédiées ;
- à un accompagnement des demandeurs d’emploi avant l’entrée en formation, afin de leur permettre d’apprécier la pertinence et l’efficacité des formations et de s’assurer de l’acquisition des prérequis à l’entrée en formation (notamment le dispositif Prépa compétences, avec l’AFPA) ;
- à un conseil renforcé aux demandeurs d’emploi après la formation, avec un entretien systématique à l’issue des formations ;
- au renforcement des actions de développement des compétences préalables à l’embauche, en particulier les préparations opérationnelles à l’emploi (POE) qui sont proposées par Pôle emploi, en mobilisant les financements du PIC, chaque fois qu’une entreprise aura émis une proposition d’emploi stable à un candidat à la condition qu’il mette à niveau ses compétences ;
- et au développement de la formation à distance (FOAD) pour les demandeurs d’emploi disposant des compétences numériques nécessaires.
1.3. Permettre un accès simple et rapide à des formations utiles
Pôle emploi facilite l’entrée en formation des demandeurs d’emploi, en particulier les moins qualifiés et les jeunes :
- en renforçant la détection des besoins ;
- en simplifiant et en dématérialisant les démarches des demandeurs d’emploi, notamment grâce à des services numériques enrichis permettant d’éclairer le choix du demandeur d’emploi sur la formation utile et l’organisme de formation à intégrer ;
- en contribuant à réduire les délais d’accès à la formation.
1.4. Promouvoir auprès des demandeurs d’emploi les contrats apprenants
Pôle emploi facilite la mobilisation par les demandeurs d’emploi des contrats de travail auxquels sont adossés des plans de développement des compétences en entreprise, et notamment les contrats en alternance (contrat de professionnalisation et contrat d’apprentissage), les Parcours emploi compétences (PEC) et les CDD d’insertion. Un entretien est systématiquement proposé au demandeur d’emploi à l’issue des PEC.
2. Pôle emploi renforce la qualité des candidatures proposées pour développer la confiance des entreprises dans les compétences des personnes qu’elles recrutent
2.1. Affiner les propositions de candidats et d’offres d’emploi
Afin de multiplier les opportunités d’embauche pour les demandeurs d’emploi comme pour les recruteurs, Pôle emploi renforce son approche du recrutement par les compétences. Il accompagne les demandeurs d’emploi pour mettre en valeur leur « profil de compétences » (acquis concrets des expériences précédentes, savoir-être professionnel etc.) et leur suggérer des moyens de développer leurs compétences.
En outre, le système de rapprochement entre offres et candidats proposé aux entreprises est enrichi de nouveaux critères, afin de renforcer la pertinence des offres d’emploi ou des candidatures proposées. Cet outil est mis à disposition des utilisateurs, notamment les recruteurs les plus importants (grandes entreprises, entreprises de travail temporaire), pour qu’ils puissent adapter les critères de recherche à leurs besoins. Les entreprises bénéficient d’un appui des conseillers Pôle emploi pour rédiger des offres mettant davantage en avant les compétences-clés attendues, afin de renforcer l’attractivité des propositions d’offres faites aux candidats.
2.2. Objectiver et valoriser les compétences des candidats
La confiance des recruteurs dans les compétences déclarées est déterminante pour démultiplier les opportunités de rencontre entre l’offre et la demande d’emploi. Pôle emploi doit donner une pleine assurance aux entreprises sur les compétences des personnes qu‘elles recrutent.
Dans cet objectif, Pôle emploi propose de nouvelles approches d’évaluation et de valorisation des compétences des demandeurs d’emploi, notamment à travers la recommandation par d’anciens employeurs sur la base du volontariat et des évaluations de compétences (notamment sur les savoir-être professionnels) via des tests ou des mises en situation réelles ou virtuelles (notamment grâce à la méthode de recrutement par simulation). Pôle emploi développe ses partenariats avec les acteurs de l’éducation et de l’enseignement supérieur notamment pour partager l’information sur les diplômes et qualifications.
1. L’Etat et l’Unédic assurent à Pôle emploi les moyens d’exercer ses missions
Pendant la durée de la présente convention, l’équilibre financier de Pôle emploi est assuré par une maîtrise de ses dépenses tout en préservant le niveau d’aides et d’accompagnement des demandeurs d’emploi.
Au cours de la période 2020-2022 :
- le plafond d’emplois de Pôle emploi augmentera de 1 000 Equivalents Temps Plein Travaillés (ETPT) au cours de la période 2020-2022 par rapport à son niveau de 2019,
- les gains d’efficience réalisés par Pôle emploi au cours de la période, comme les marges de manœuvre dégagées par la baisse du nombre de demandeurs d’emploi, seront intégralement réutilisés dans des redéploiements au bénéfice du service apporté à ses usagers.
L’Etat assure à Pôle emploi une subvention pour le financement des dépenses inscrites aux troisième et quatrième sections de son budget. Sous réserve de disponibilité des crédits votés en lois de finances, le montant de cette subvention est fixé, pour les années 2020 à 2022, comme suit :
2020 |
2021 |
2022 |
|
Subvention pour charge |
1 235,9 |
1 150 |
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Pour la durée de la présente convention, conformément au décret n° 2019-797 du 26 juillet 2019 relatif au régime d’assurance chômage, la contribution annuelle de l’Unédic est fixée, hors conventions particulières avec l’Unédic, à 11 % des ressources mentionnées aux articles L. 5422-9, L. 5422-11 et L. 5424-20 du code du travail dans leur rédaction en vigueur, pour l’année 2021 et les suivantes, et dans leur rédaction antérieure à la publication de la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel pour l’année 2020 conformément à l’article 55 de cette loi.
Cette contribution est calculée sur la base des derniers comptes certifiés de l’Unédic. Elle participe au financement des troisième et quatrième sections du budget de Pôle emploi. Elle inclut la rémunération, pour le compte de l’Unédic, des opérateurs en charge du recouvrement des contributions, dans des conditions définies par des conventions de gestion tripartites conclues entre l’Unédic, Pôle emploi et chaque organisme collecteur (ACOSS, CCMSA). Pour l’année 2020, elle s’élève à 4 144,5 M€.
Les moyens alloués à Pôle emploi par l’Etat et l’Unédic assurent le financement des services confiés à Pôle emploi en tant que Services d’intérêt économique général (SIEG). Les obligations de service public assurées par Pôle emploi sont précisées dans la présente convention. L’Etat contrôle l’absence de surcompensation financière par rapport au coût réel des charges de service d'intérêt économique général (SIEG) supportées par Pôle emploi.
Par ailleurs, la mise en œuvre de dispositifs spécifiques confiée par l’Etat et l’Unédic s’inscrit dans le cadre de conventions avec Pôle emploi.
2. Les instances de gouvernance de la convention assurent un partage d’informations équilibré et utile
2.1. Un comité de suivi (COSUI)
Prévu par l’article L. 5312-3 du code du travail, il a pour mission de suivre la mise en œuvre de la convention. A ce titre, il peut recommander l’inscription de sujets à l’ordre du jour du conseil d’administration de Pôle emploi, en vue d’améliorer la mise en œuvre de la présente convention. Il s’appuie pour cela notamment sur :
- l’analyse quantitative et qualitative des indicateurs stratégiques et des données d’éclairage ;
- les travaux d’analyse de l’offre de services destinée aux demandeurs d’emploi et aux entreprises. En particulier, le COSUI est informé de la mise en œuvre des nouveaux dispositifs proposés dans le cadre de la présente convention, notamment le « pack de démarrage » (incluant un suivi de la part des demandeurs d’emploi y ayant accès), ainsi que des nouvelles approches d’accompagnement intensifié des demandeurs d’emploi autour de moments-clés de leur parcours et de la mise en œuvre de l’offre de services destinée aux entreprises, avec une attention aux TPE et PME ;
- des bilans réguliers relatifs à la mise en œuvre des orientations stratégiques de la convention ;
- ainsi que sur les travaux d’étude menés conjointement par les signataires de la convention dans le cadre du Comité d’Etudes Tripartite mentionnés infra.
Le cas échéant, il adapte les objectifs assignés à Pôle emploi, en prenant notamment en compte les évolutions du marché du travail. Il propose aux signataires par avenant des révisions au texte de la convention lorsqu’elles sont nécessaires.
Le COSUI se réunit au minimum deux fois par an. Il est composé de représentants de l’Etat - délégation générale à l’emploi et la formation professionnelle (DGEFP), direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), direction du budget (DB), de l’Unédic et de Pôle emploi. Le contrôleur général économique et financier de Pôle emploi assiste aux réunions. Il se tient sous la présidence du cabinet du ministre chargé de l’emploi. Son secrétariat est assuré par un représentant de l’Etat.
2.2. Un comité d’étude tripartite (CET)
Il a pour mission de préparer le COSUI et d’assurer le suivi des indicateurs stratégiques et des données d’éclairage prévus par la convention en s’attachant à expliciter les actions menées par Pôle emploi ayant eu un impact sur l’évolution des indicateurs et en éclairant ces évolutions des éléments de la conjoncture. Il assure également la mise en œuvre d’un programme d’études commun, défini conjointement par les signataires (cf. annexe 2).
Il est composé des représentants des signataires de la convention. Il se réunit trois fois par an. Son secrétariat est assuré par un représentant de l’Etat.
Pôle emploi transmet une fois par an à ce comité :
- la déclinaison par région et par types de publics des indicateurs ;
- les résultats nationaux des enquêtes de satisfaction, auprès des demandeurs d’emploi et des entreprises, avec une synthèse des verbatim, une analyse des motifs d’insatisfaction et le plan de correction associé mis en œuvre ;
- les résultats de la comptabilité analytique par grandes missions.
Afin de renforcer leur efficacité et de faciliter le partage d’informations, ces deux instances s’articulent avec les instances du conseil d’administration de Pôle emploi et notamment son comité d’évaluation prévu par l’article L. 5312-5 du code du travail.
3. Le suivi de la mise en œuvre de la convention s’appuie sur des indicateurs stratégiques de performance
Le pilotage de la présente convention s’appuie sur une liste d’indicateurs stratégiques (cf. annexe 1), pour la plupart assortis de valeurs cibles et mesurant la performance de Pôle emploi au regard des objectifs fixés dans la convention.
Ces indicateurs ne sont pas exclusifs de suivis spécifiques au titre d’orientations ou de plans en faveur de l’emploi mis en œuvre par l’Etat ou par l’Unédic.
4. Une évaluation externe à mi-parcours et en fin de convention
De manière complémentaire, la convention fera l’objet de deux évaluations externes, dont les résultats sont présentés en COSUI :
- en 2021, une évaluation de mi-parcours permet de faire le point sur l’avancement de la mise en œuvre de la convention, d’en évaluer les réalisations et d’en tirer des conséquences sur la suite de la mise en œuvre ;
- en fin de convention, une évaluation conduite en prévision du renouvellement de la présente convention.
5. Des instances paritaires régionales et territoriales confortées dans leurs missions
Pôle emploi et l’Unédic garantissent aux instances paritaires, qui sont la représentation au sein des directions régionales et territoriales de Pôle emploi des partenaires sociaux gestionnaires de l’assurance chômage, les moyens de réaliser leurs missions légales et conventionnelles selon les modalités de fonctionnement précisées en annexe 3.
6. Coordination régionale en matière de politique de l’emploi, de formation professionnelle et de développement économique
Dans les régions, Pôle emploi coordonne son action avec les stratégies portées par l’Etat et le Conseil régional en matière de politique de l’emploi, de formation professionnelle et de développement économique. Cette coordination s’incarne notamment au travers d’un diagnostic partagé et, en tant que de besoin, d’expérimentations territoriales.
Les expérimentations territoriales auront pour objectif opérationnel une meilleure coordination entre les acteurs territoriaux, afin de répondre aux besoins en matière de formation. Elles feront l’objet d’une évaluation présentée au conseil d’administration de Pôle emploi avant toute éventuelle généralisation.
Signataires
La ministre du travail
- Muriel PENICAUD
La Présidente de l'Unédic
- Patricia FERRAND
Le Directeur général ad interim de l'Unédic
- Pierre CAVARD
Le Vice-Président de l'Unédic
- Eric LE JAOUEN
Le Président du conseil d'administration de Pôle emploi
- François NOGUE
Le Directeur général de Pôle emploi
- Jean BASSERES