Prévisions financières

Perspectives financières de l'Assurance chômage 2015-2018

Consolider le rôle d’amortisseur économique et social de l’Assurance chômage dans une perspective de moyen terme.

Unédic

Unédic

16 juin 2015

Le 16 juin 2015, le Bureau de l'Unédic a adopté les « Perspectives financières 2015-2018 de l'Assurance chômage » remises au parlement et au gouvernement ce même jour (conformément à l'article 29 de la loi de finances pluriannuelle). 

Une amélioration de la conjoncture et les effets de la convention d'Assurance chômage de 2014 conduisent à une baisse progressive du déficit. La dette continuerait d'augmenter pour atteindre 35,1 Mds d'€ fin 2018. Le coût actuel de la dette pourrait doubler d'ici 4 ans.

Par ailleurs, l'analyse du solde financier de l'Assurance chômage depuis les années 1990 montre une très forte sensibilité du déficit à la conjoncture. Ces travaux mettent en lumière la volonté des partenaires sociaux, exprimée dès le début des années 2000, de faire jouer à l'Assurance chômage son rôle d'amortisseur économique et social.

Une réduction du déficit entre 2015 et 2016

Les travaux de prévisions pour la période 2015-2016 se fondent sur les hypothèses de croissance et d'inflation issues du Consensus des économistes de mai 2015.

En 2015, l'amélioration de la conjoncture (+1,1% de croissance), conjuguée avec les effets des politiques publiques, entraînerait des créations d'emploi affilié qui augmenteraient sur l'année (+61 000 postes sur 2015). Les salaires connaîtraient une progression ralentie du fait d'une inflation faible ; ainsi l'évolution de la masse salariale et des contributions d'assurance chômage serait ralentie en 2015.

Avec le regain de l'inflation et la reprise d'activité qui se poursuit en 2016 (+1,6% de croissance), les créations d'emploi affilié à l'Assurance chômage s'accélèreraient (+174 000 postes sur 2016), permettant à la masse salariale et aux contributions d'augmenter davantage.

Dès fin 2015, la progression de l'emploi total excéderait celle de la population active, amorçant la baisse du chômage, et celle du chômage indemnisé. Cette tendance se poursuivrait en 2016, sous l'effet d'une conjoncture améliorée.

Sur l'année 2015, les dépenses d'allocations augmenteraient de +1,5%, leur progression étant réduite par les effets de la convention d'assurance chômage ; elles se stabiliseraient en 2016 (+0,4%).

Le déficit de l'Assurance chômage se réduirait donc progressivement : -4,6 Mds d'€ de déficit pour 2015 et -3,5 Mds d'€ de déficit pour 2016.

La dette atteindrait -29,4 Mds d'€ à fin 2016.

Fin 2018, la dette de l'Assurance chômage pourrait atteindre 35,1 Mds d'€

L'Unédic a retenu les projections de croissance et d'inflation à long terme du Consensus des économistes d'avril 2015 : +1,7% de croissance en 2017 et +1,6% de croissance en 2018.

Les créations d'emploi affilié ralentiraient en 2017 et 2018, en fin de montée en puissance des politiques publiques. Sous l'effet de l'inflation qui accélère dès 2016, les salaires gagneraient en dynamisme. Ainsi, l'augmentation des recettes de contributions accélèrerait pendant ces deux années.

Sur la même période, la baisse du chômage ralentirait. Par conséquent, du fait de l'allongement des droits permis par la mise en place des droits rechargeables, le chômage indemnisé se stabiliserait progressivement.

Le déficit de l'Assurance continuerait de diminuer : il s'élèverait à -2,6 Mds d'€ pour l'année 2018.

Fin 2018, la dette de l'Assurance chômage atteindrait 35,1 Mds d'€.

Sans les effets de la convention d'assurance chômage de 2014, la dette anticipée à fin 2018 serait supérieure de 3 Mds d'€, soit 38,1 Mds d'€.

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