Financement

Qui sont les investisseurs des émissions sociales de l’Unédic ?

En synthèse

  • En période de crise, l’Unédic émet de la dette sur les marchés financiers, en particulier sous forme d’émissions sociales (Social Bond) pour sécuriser le financement de l’Assurance chômage et ainsi continuer à verser les allocations aux demandeurs d’emploi.
  • Les investisseurs de l’Unédic sont de type institutionnel (institutions officielles, banques centrales, banques, gestionnaires d’actifs, etc.) et sont principalement basés en Europe.
  • Dans le cadre de sa stratégie financière, l’Unédic privilégie le placement des titres auprès d’investisseurs ayant formalisé leurs engagements en matière de politique d’investissement responsable (critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance – ESG).

En détail

En période de déficit, lorsque les dépenses sont plus importantes que les recettes, l’Unédic emprunte sur les marchés financiers. Ce fut notamment le cas en 2020 et 2021, durant la crise Covid-19.

 Pendant ces deux années, l’Unédic a ainsi réalisé 10 émissions Social Bond, pour un montant total de 27Md€.

Ces emprunts ont permis de financer des dispositifs à forte utilité sociale, notamment des mesures de réponse à la crise sanitaire :

  • le dispositif exceptionnel d’activité partielle ;
  • le renforcement des dispositifs classiques d’assurance chômage ;
  • le budget de fonctionnement de Pôle emploi ;
  • les points de retraite complémentaire des allocataires.

L’Unédic a une connaissance précise des investisseurs participant à ses émissions et ne s’adresse qu’à des investisseurs institutionnels. Après chaque émission, l’Unédic publie sur son site Internet la répartition des investisseurs par type de structure (institutions officielles, banques centrales, banques, gestionnaires d’actifs…) et par zone géographique.

Cette cartographie des investisseurs est également présentée dans les rapports annuels d’allocation et d’impact des émissions sociales. Deux rapports ont été publiés, le premier en 2021 et le deuxième en 2022.

Parmi les investisseurs des Social Bond de l’Unédic en 2021, la majorité est constituée de gestionnaires d’actifs (38%) et de banques (36%). Viennent ensuite les banques centrales et institutions officielles (16%), puis les assurances et fonds de pension (8%).

La cartographie précise également la répartition géographique des investisseurs, dont 80 % sont européens : 32% pour la France, 20 % pour l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse, 11% pour le Royaume-Uni et l’Irlande, 6 % pour le Benelux, 4% pour les pays nordiques et 9 % pour les autres pays européens. Parmi les autres investisseurs, 12 % sont implantés en Asie.

Par ailleurs, dans le cadre de sa stratégie de financement, l’Unédic privilégie le placement des titres auprès d’investisseurs ayant formalisé leurs engagements en matière de politique d’investissement responsable (critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance – ESG). Ainsi, en 2021, 78% des Social Bonds émis ont été placés auprès d’investisseurs durables, dont 47% auprès d’investisseurs fortement engagés.

Cadre d'émissions sociales de l'Unédic

Le cadre d’émissions sociales de l’Unédic « Protéger et accompagner dans l’emploi durable » s’inscrit dans le respect des Social Bond Principles de l’ICMA (International Capital Market Association) :

  • L’utilisation des fonds : tous les projets mentionnés doivent avoir un bénéfice social clairement identifié.
  • La sélection et l’évaluation des projets : selon quels critères les projets ont-ils été sélectionnés ? Comment seront-ils évalués ?
  • La gestion des fonds : comment garantir la transparence de l’allocation des fonds aux projets sélectionnés ?
  • Le reporting : publication d’un rapport annuel décrivant l’utilisation des fonds et la mesure de l’impact social.
  • Notations financières

    L’Unédic, en tant qu’émetteur de dette sur les marchés financiers, est noté par deux agences, Fitch Ratings et Moody’s.

    En 2024, à la suite de leurs revues périodiques, les deux agences confirment les notations financières de l’Unédic : ‘AA-’ pour Fitch Ratings et ‘Aa2’ pour Moody’s.

    Ces notations réaffirment le caractère soutenable de la dette du régime d’assurance chômage, lui permettant de jouer son rôle d’amortisseur économique et social en France.

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