En Belgique comme en France, les régimes d’assurance chômage sont basés sur une logique contributive qui s’appuie sur le travail. Les demandeurs d’emploi qui ont suffisamment travaillé peuvent ouvrir un droit qui leur permet d’accéder à un revenu de remplacement, en lien avec leur ancien salaire, pendant leur période de chômage.
Il existe cependant de nombreuses différences entre les deux régimes d’indemnisation. Par exemple, en Belgique, l’allocation est dégressive pour tous les allocataires tout au long de la durée d’indemnisation. Et la situation de famille est prise en compte ce qui n’est pas le cas en France où le droit est individualisé.
Les cas-types comparatifs
Étudiant de 24 ans, salarié en CDD de 32 ans, salarié en CDI de 56 ans, intermittent du spectacle, travailleur indépendant… à travers 9 cas-types, l’étude permet de comparer les conditions et niveaux d’indemnisation dans chaque situation donnée entre la France et la Belgique.
Les cas-types présentés sont représentatifs des profils des personnes prises en charge par l’Assurance chômage (âge, niveau de salaire) et des parcours d’emploi (fin de CDD, licenciement après un CDI…) fréquemment rencontrés sur le marché du travail.
Le choix d’inclure différents types de situations familiales (isolé, cohabitant sans ou avec charge de famille…) et de trajectoires d’emploi (durée d’emploi, type de contrat, secteur d’activités…) permet d’illustrer les différences entre le système belge et le système français.
Les régimes spécifiques liés à des professions ou statuts particuliers (intermittent du spectacle, indépendant) sont également illustrés dans l’étude.
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Le recours aux cas-types
L’exercice de comparaison internationale de régimes de protection sociale présente parfois une photographie trompeuse de la réalité. En mettant en regard des paramètres d’indemnisation théoriques, on met l’accent sur les cas extrêmes qui ne reflètent pas les conditions et les niveaux de prise en charge de la majorité des bénéficiaires. Par exemple, en France, le montant maximal de l’indemnisation peut atteindre en théorie 8 800€, alors que le montant moyen d’allocation perçu est de 1 030€. En outre, le montant maximal d’allocation est perçu par seulement 0,04% des allocataires.
Le recours aux cas-types permet de dépasser cette limite méthodologique et propose une mise en perspective concrète de différents profils et parcours professionnels types de demandeurs d’emploi et de la façon dont chacun des deux pays serait susceptible d’intervenir au titre d’une indemnisation chômage selon les règlementations en vigueur au 1er avril 2025.
Les principaux enseignements de l’étude
Le taux de chômage est plus élevé en France qu’en Belgique, mais en proportion, plus de personnes sont indemnisées au titre de l’Assurance chômage en Belgique.
L’écart entre le montant d’allocation le plus faible et le plus élevé est beaucoup plus marqué en France qu’en Belgique. En revanche, le montant de l’allocation moyenne est plus élevé en Belgique.
En France, la période de travail requise pour ouvrir un droit est plus courte (6 mois contre 12 mois minimum en Belgique), mais la durée d’indemnisation est plus longue en Belgique.
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